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Une exposition organisée par la Rmn et le musée d’Orsay avec The Metropolitan Museum of Art, New York, et la Communauté d’agglomération de Montpellier / musée Fabre. Avec le soutien de la Fondation Bettencourt Schueller.

L’exposition sera présentée au Metropolitan Museum of Art du 27 février 2008 au 18 mai 2008 et au musée Fabre du 13 juin 2008.

Cette exposition-événement présente 120 peintures, une trentaine d'œuvres graphiques et environ 60 photographies sur un parcours de 1500 m². Depuis 1977 (date de la dernière grande monographie consacrée à l’artiste à Paris), de nombreuses recherches en France et à l'étranger ont permis de proposer de nouvelles lectures de l'œuvre de Courbet (1819-1877), dans le contexte de la création artistique des années 1840-1860.

Cette rétrospective souligne la complexité de l’œuvre de Courbet, de ses liens parfois paradoxaux avec la représentation du réel et la tradition picturale. Elle réévalue la place de l'artiste dans son époque, analyse ses liens avec les autres arts, la photographie en particulier. L’exposition donne aussi les clefs de compréhension d’une œuvre protéiforme, de l'énoncé réaliste des années 1848-1855 et de ses conséquences pour l’histoire de l’art. Cette approche permet de s'interroger autant sur la nature du réalisme de Courbet que sur la place de la culture romantique dans son œuvre. Elle met en lumière une influence qui fut décisive pour les tenants de la "Nouvelle Peinture" des années 1860 et les débuts de l'impressionnisme.

L'exposition s'articule autour de huit sections :

1. L’invention de Courbet : les autoportraits de jeunesse. Cette section rassemble pour la première fois un ensemble important des autoportraits peints et dessinés de 1840 à 1855. Dans une vision romantique, l'artiste se place au centre de son œuvre donnant à ses autoportraits une place majeure qui n'est pas sans évoquer Rembrandt.

2. De l’intime à l’Histoire. Toute sa vie Courbet demeura fidèle à ses racines familiales et à sa terre natale. Elles lui inspirent ses premières grandes toiles, affirmations de sa création artistique.

3. Les manifestes. Autour de L'Enterrement à Ornans et de L'Atelier du peintre, exceptionnellement déplacés du Musée d'Orsay au Grand Palais, cette section met en évidence la cohérence de l'ambition artistique de Courbet au début des années 1850 et sa mise en scène par le peintre lui-même.

4. Paysages. La section s'articule autour des deux belles séries consacrées aux grottes de la Loue et aux vagues normandes dont les versions les plus importantes sont rassemblées. Cette thématique permet d'explorer avec pertinence les liens avec la photographie contemporaine – Le Gray, Le Secq, Giroux notamment.

5. La tentation moderne. Durant les années 1860, Courbet, alors au faîte de sa célébrité, est une référence essentielle pour la génération montante de la Nouvelle peinture et des débuts de l'Impressionnisme; l'œuvre de ces jeunes peintres stimule à rebours Courbet, notamment autour du portrait et du sujet moderne.

6. Le nu, la tradition transgressée. Le nu féminin est un des enjeux majeurs pour Courbet qui peint ses premiers nus dans les années 1840. La présentation des Baigneuses en 1853 (musée Fabre, Montpellier) lui permet d'affirmer sa fidélité à la tradition et sa volonté d'un renouveau réaliste. Cette section rassemble, autour de L'Origine du Monde (1866, musée d’Orsay, Paris) l'ensemble des grandes toiles consacrées à ce genre, de La Bacchante endormie (1844-45, Fondation UNICEF, Cologne) à La Femme au perroquet (1866, The Metropolitan Museum of Art).

7. Le peintre en chasseur mélancolique. Les œuvres liées à la chasse ont souvent été négligées par les historiens d'art. Elles occupent pourtant une place essentielle, au regard de la peinture d'histoire, valorisée dans l'exposition par la présentation autour des grands formats – L'Hallali du cerf (1866, musée des Beaux-Arts de Besançon), Le Combat de cerfs (1861, musée départemental Gustave Courbet Ornans) – de l'ensemble des œuvres essentielles de cette thématique.

8. L'expérience de l'histoire : Courbet et la Commune. Courbet avait toujours entretenu des liens complexes avec le politique. Il s'engage pour la première fois dans l'action à l'occasion du siège de Paris et de la Commune où il préside la Fédération des Artistes. L'artiste paiera cette implication politique, notamment les conséquences de la destruction de la colonne Vendôme. Emprisonné, malade, contraint à l'exil en Suisse à partir de 1873, Courbet est un artiste désormais survivant. A l'exception de l'Autoportrait à Sainte-Pélagie (1861, musée départemental Gustave Courbet Ornans), le peintre n'a pas traité directement les événements dont il fut témoin et acteur. La série mélancolique de natures mortes, peintes entre 1871 et 1873, lui permet d'exprimer son désarroi.

L'exposition se conclut sur la présentation rare des trois tableaux consacrés aux Truites de la Loue, métaphores de l'artiste et de son destin douloureux.

Une invitation a été faite au photographe suisse Balthasar Burkhard de réaliser, en référence à l'œuvre de Gustave Courbet, plusieurs épreuves de grandes dimensions qui seront présentées au cœur de l'exposition dans l'escalier monumental du Grand Palais.

Commissaires : Laurence des Cars, conservateur au musée d’Orsay, Dominique de Font-Réaulx, conservateur au musée d’Orsay, Gary Tinterow, Engelhard Curator in Charge, Department of the Nineteenth-century, Modern and Contemporary Art at The Metropolitan Museum of Art Michel Hilaire, directeur du musée Fabre de Montpellier.

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COURBET
Gustave Courbet
Kuratoren: Laurence des Cars, Dominique de Font-Réaulx, Gary Tinterow, Michel Hilaire

Stationen:
13.10.07 - 28.01.08 Grand Palais, Paris
25.02.08 - 18.05.08 Metropolitan Museum, New York