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Née à Prague en 1955, Jana Sterback a émigré au Québec avec ses parents à l'âge de treize ans, en 1968, après l'invasion de la Tchécoslovaquie par les chars soviétiques. Le travail de Jana Sterback développe une réflexion sur la condition humaine au travers de performances, sculptures, dessins ou vidéos. Nombre de ses œuvres s'organisent autour d'une mise en scène forte du corps et interrogent certaines contradictions, traditionnelles de la pensée occidentale, entre matières et spiritualité, liberté et contrainte, répulsion et désir.

Conçue comme un parcours rétrospectif de 1979 à 2003, l'exposition est axée sur la relation de l'individu à l'univers et des individus entre eux, exprimée métaphoriquement par exemple par l'utilisation de la chaleur, la tension électrique mais aussi par le recours aux grands mythes classiques.

Dans Dissolution, la glace des 8 chaises de bureau qui fond petit à petit, incarne une réflexion sur le temps. Cette pièce qui engage les moyens humains de l'institution qui l'accueille sur un temps long, puisque chaque jour il convient de replacer de nouveaux dossiers et sièges en glace, est une performance à l'échelle de toute une exposition. Dans l'une de ses dernières vidéos, From Here to There I, 2003, Jana Sterbak analyse nos conditions de perception. Son chien porteur d'une caméra vidéo nous propose à hauteur d'animal un parcours dans les étendues neigeuses du Canada. Cette vision morcelée, tant par l'approche instinctive de l'animal que par le découpage de l'artiste, suit le rythme rapide des "Variations Goldberg" de Bach, jouées par Glenn Gould et semble s'inscrire dans la descendance de la fragmentation cubiste. L'exposition présentera aussi l'ensemble des Planètes en verre réalisées en 2000/2002 en collaboration avec le CIRVA

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Jana Sterbak Condition contrainte