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La Fondation Rustin présente un nouvel accrochage d’oeuvres inédites de Jean Rustin.

Un ensemble de quatorze tableaux et dix dessins a été choisi parmi les compositions les plus récentes de l’artiste. Il est le témoin d’une facture et d’un style caractéristiques de sa production des quinze dernières années. Plus que jamais, ces peintures et dessins traduisent une technique et un talent, notamment dans le subtil rendu de la couleur, et portent en eux une charge émotionnelle renforcée par le dénuement des sujets.

La Fondation est soucieuse de présenter les travaux récents de Jean Rustin. Nous avons inauguré ce lieu en présentant un ensemble de peintures « classiques », représentatives du travail de Jean Rustin au cours des vingt dernières années.

Depuis le 9 février 2007, plus de cinq mille visiteurs sont venus découvrir ces toiles, baignées dans la lumière du jour, dans des conditions similaires à celles de l’atelier. Le lieu a enchanté, le regard humaniste du peintre a ému, touché le public, mais surtout l’excellence de Jean Rustin a été reconnue et la peinture a triomphé du sujet et du discours inutilement « négativiste » qui l’appréhende.

La Fondation est devenue un lieu de dialogue et d’expression. La peinture ne cesse d’être célébrée dans les termes les plus élogieux. Les visiteurs en sont souvent sortis en ayant le sentiment d’avoir entrevu la peinture comme un miracle. Un cours d’histoire de l’art y a été donné en présence de l’artiste.

La seconde exposition «Le triomphe de la peinture dans l’oeuvre de Jean Rustin (2000-2006) » a accueilli 1792 visiteurs et a été prolongée pour satisfaire une importante demande. Elle annonce l’exposition : « Le geste dans l’oeuvre de Jean Rustin : Une improbable communication ».

Cette exposition met l’accent sur le sujet de Jean Rustin : Ses personnages et la gestuelle omniprésente dans sa peinture. Jean Rustin a récemment expliqué que ses personnages devaient être perçus comme les pommes de Cézanne. Ils sont devenus un prétexte de création, autrement-dit un prétexte de peindre. Loin de la gravité généralement relevée, ces peintures ont été rassemblées pour démontrer que le sujet est ce prétexte de création et de composition avec, parfois, des accents drolatiques, amusants. Certains personnages ont six doigts, d’autres ont perdu leurs pieds, leurs fesses sont à l’envers…La peinture se fait et se défait en toute liberté et ces fameux personnages, « misérabilistes » nous tendent une main, nous observent en silence, se touchent, s’embrassent pour trahir l’idée d’une communication sinon impossible au moins difficile et improbable.

Qui sont-ils ? Que souhaitent-ils nous dire ? Ce sont des êtres mis à nus, des « êtres vérité », parfaitement désocialisés et nullement idéalisés que le peintre nous présente inlassablement depuis trente ans… Et si la peinture de Jean Rustin était un rappel de notre condition humaine commune, loin de tous les artifices qu’impliquent les contraintes d’une vie sociale ?

Cette figuration date du début des années 1970. La peinture de Jean Rustin serait-elle une admirable réponse aux artifices érigés en valeurs de notre société moderne ? Les dessins présentés coïncident avec les recherches picturales de l’artiste. On y retrouve les mêmes attitudes, une gestuelle essentielle dans le processus de communication avec le spectateur. Jean Rustin, dans les consciences collectives, est compris comme un peintre et nous continuons de rendre hommage à ce qu’il ne cesse de dire depuis 20 ans : « je suis peintre, je ne fais que de la peinture. »

Charlotte Waligora, Directrice de la Fondation Rustin Une page du livre d’or de la Fondation Rustin

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LE GESTE DANS L’OEUVRE DE JEAN RUSTIN
Jean Rustin