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L'exposition « Paris-Berlin : Affinités » présente quatre artistes qui partagent le même intérêt pour les processus de production et les influences contextuelles à la place d'une oeuvre suprême, achevée en tant qu'objet exclusif. Utilisant des matériaux relativement banals, qu'ils emploient pour des peintures, des sculptures ou des installations in situ, ils posent la question de l'oeuvre achevée, de son événement et du jeu des références formelles et historiques mises en lumière par cette conception. Bien que trois des artistes présentés soient allemands et la dernière française, ils ont en commun d'avoir étudié dans les mêmes écoles, à Francfort et à Glasgow, et d'avoir participé ensemble à plusieurs expositions internationales. L'histoire, architecturale et culturelle, des lieuxqu'il investit est le facteur le plus influent dans les installations de Michael Beutler. Prenant pour point de départ les singularités, les détails et les imperfections d'un espace particulier, Beutler invente les outils et les mécanismes qui lui permettent de construire des interventions sculpturales destinées à créer la possibilité de rencontres sociales. Cette structure mise en place autorise ensuite l'apparition d'aspects singuliers. Michael Beutler utilise librement les objets et matériauxdisponibles qu'il dépouille de leur fonctionnalité d'origine ou qu'il réarrange selon ses besoins. Il invente ses moyens à mesure qu'il avance et intègre souvent ces mécanismes improvisés à l'installation finale, comme pour suggérer la nature à la fois processuelle et démocratique de son travail. Laissant, lui aussi une large place à l'improvisation, Stefan Müller travaille avec une palette de matériaux improbables, allant des markers magiques aux crayons, du café ou de la Michael Beutler, Flamingo, 2004 poussière au sang pour réaliser ses peintures caractérisées par une exécution abrupte et une simplicité radicale. En plus de l'acrylique et de la résine transparente, Müller incorpore souvent des morceauxde tissu cousus et des papiers déchirés dans ses toiles, fondant les questions formelles et de composition dans un cadre discursif plus personnel. Avec un vocabulaire de formes, de couleurs et de motifs réduit, Müller questionne nos préjugés sur les usages contemporains du vocabulaire minimal, nous mettant au défi d'adopter une autre manière de voir. Lili Reynaud Dewar questionne des notions comme le conflit abstraction-figuration et la narration.

Ses sculptures et ses installations se développent dans un réseau de pratiques et de discours variés. Ses thèmes de prédilection sont aussi bien le rituel et la religion que la culture populaire, la littérature ou le fantasme. Lili Reynaud Dewar utilise et réemploie fréquemment des formes similaires qu'elle traite selon un ensemble de décisions qui se contaminent mutuellement et peuvent (ré)apparaître dès lors dans différents contextes. Elles culminent dans une constellation précise, « l'oeuvre », avant peut-être de se disperser de nouveau dans une série d'éléments éclatés.

Alexander Wolff s'intéresse, lui aussi au cadre dans lequel la production artistique et sa réception prennent place. Utilisant souvent des peintures pour ses installations et ses sculptures spatiales, Wolff cite des traditions formelles et se réfère à l'histoire de l'art pour explorer les pratiques conceptuelles actuelles. Ses indices proviennent du design ancien, d'oeuvres classiques ou de principes dérivés de la chorégraphie ou du théâtre. Wolff travaille dans un contexte donné pour construire des structures souples dans lesquelles un ordre aléatoire de combinaisons est possible.

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berlin-paris : affinités...
Michael Beutler, Stefan Müller, Lili Reynaud Dewar, Alexander Wolff