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Les installations de Jason Dodge combinent images et objets aux allures de ready-mades faussement familiers dans des mises en scène complexes et souvent énigmatiques. Une logique fictionnelle, dont l'enjeu ne se donne pas a priori, paraît connecter les éléments en situation et aligne des séquences narratives sans durée. Cette logique opère sous le masque falsifié du constat. S'étalant sur des échelles temporelles variées, du moment intime au temps historique, les oeuvres de Jason Dodge proposent en effet que quelque chose a eu lieu ; les cendriers, les bris, les débris, toute une grammaire de l'abandon, en témoignent ; les logos, les packaging et les posters le soutiennent. Mais les informations et les faits divulgués restent sombres tant que l'on ne perçoit pas que le projet de Jason Dodge va bien au delà de l'exercice de mystification. Entre ces objets peu loquaces, dans les intervalles de leurs styles recomposés, s'épand toute la vérité du travail de l'artiste mettre en question les représentations collectives qui convertissent les propositions formelles du capitalisme en nature universelle. Jason Dodge est né en 1969. Il vit et travaille à New York

Né en 1965, Jaroslaw Flicinski est diplômé du département d'architecture de l'Université technologique de Gdansk ainsi que de l'École des Beaux-Arts. Il réalise des expositions depuis les années 1980. Il a beaucoup travaillé sur la peinture en série. Ses recherches l'ont amené à créer des environnements peints qui dialoguent aussi bien avec l'architecture et les lieux d'exposition qui les abritent qu'avec la lumière et ses autres oeuvres. Son travail se situe à la lisière de l'art "non-représentatif" ; l'artiste peint fréquemment des cercles, lignes et des motifs en série comme des rosaces ou des étoiles. Ensemble tous ces éléments forment les structures de sa peinture. Ses toiles de grand format, où les motifs aux couleurs vibrantes sont régulièrement repris, couvrent des murs entiers et remplissent les espaces. Les surfaces lisses et colorées de la peinture de Flicinski sont abstraites comme des sons et possèdent comme tels leur propre temps, rythme et intensité.

Les dessins de Petra Mrzyk et Jean-François Moriceau sont drôles et bizarres, grinçants souvent ; exécutés à l'encre noire sur papier, directement sur les murs ou animés, ils prolifèrent dans toutes les directions et sur tous les plans. Ce couple d'artistes, héritier tout autant d'un surréalisme non dogmatique que des expérimentations radicales de la bande dessinée d'avant-garde, projette un regard décalé à la fois sur le monde réel et sur la pratique du dessin lui-même. Leurs oeuvres déclinent des images précises à l'effet ramassé : personnages aux visages en fesses de poulets, chiens, pâtisseries et fantômes aux jambes sexy, curators barbus, clones en tout genre, forêt peuplée d'arbres aux troncs à moitié hachés... Mais tenter de raconter ces images serait vain, car le travail de Petra Mrzyk et Jean-François Moriceau n'est pas tributaire d'un procédé ou d'une méthode, il n'est pas un exercice d'illustration, rien n'y est figé, leur univers est en expansion permanente. L'Unheimlichkeit (leur inquiétante étrangeté) y naît tout autant des torsions subies par la chose représentée que des altérations dans la manière même de représenter. Petra Mrzyk et JeanFrançois Moriceau sont nés en 1973 et 1974. Pressetext

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Jason Dodge, Jaroslaw Flicinski, Jean-François Moriceau