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Jota Castro, juriste et artiste A la fin des années 1990, Jota Castro met un terme à sa carrière de diplomate auprès des Nations Unies et de l'Union européenne et choisit de s'investir totalement dans le champ de l'art. Ses différentes activités professionnelles lui ont apporté une connaissance profonde du monde politique ; il considère d'ailleurs ses études en Droit et en Sciences Politiques comme sa véritable formation artistique. Convoquant humour trivial, sarcasme politiquement incorrect et références les plus diverses, les sculptures, installations ou performances de Jota Castro pointent certaines mécaniques de la société dont il met en exergue les déséquilibres et les fragilités. Ses œuvres réinterprètent des faits liés à l'actualité ainsi qu'à son histoire personnelle.

Jota Castro et le Palais de Tokyo Depuis son ouverture, le Palais de Tokyo à présenté plusieurs fois le travail de cet artiste. Jota Castro a été invité une première fois à imaginer un "Tokyorama" (parcours thématique conçu par l'artiste) en 2002 puis pour l'exposition "Hardcore, vers un nouvel activisme" en mars 2003, pour laquelle il a créé un espace qui réunit les indices recueillis lors de ses filatures de Nicolas Sarkozy et propose un mode d'emploi pour procéder à son enlèvement. Enfin, la troisième intervention de Jota Castro prend la forme, en février 2005, d'une grande exposition personnelle accompagnée d'une performance à la fois risquée et spectaculaire.

L'Exposition Universelle de Jota Castro L' « Exposition Universelle 1 » réunit un ensemble d'œuvres récentes et inédites. Liées très directement à l'élaboration de sa pensée critique, reflet de ses propres fragilités ou aspirant à l'universalisme, chacune d'elle pose des questions directes et oblige, par l'expérience, à une remise en cause de nos a priori. Le lieu dans lequel il expose est également, pour Jota Castro, un objet d'expérience et une source d'inspiration critique : "Le Palais de Tokyo, dit-il, créé pour l'Exposition Internationale de 1937, symbolisait à l'époque la soi-disant supériorité technique de l'Europe blanche sur le reste du monde. La France était alors une puissance coloniale qui voulait montrer sa modernité. Ce fait historique a inspiré mon propos pour cette exposition qui reprend le thème de l'universalité et montre les contradictions de notre époque mais aussi les miennes."

Jeudi 3 février 2005 : Discrimination Day Lors du vernissage de l' Exposition Universelle 1, Jota Castro a proposé une performance intitulée "Discrimination Day" pour mettre en scène les excès récurrents du délit de faciès auquel l'artiste, de nationalité franco-péruvienne, souhaite sensibiliser. Il a transformé le Palais de Tokyo en une véritable caisse de résonance de la réalité vécue au quotidien par des milliers de citoyens, très éloignée des principes républicains de liberté, d'égalité et de fraternité. Ce soir-là, il renversa le processus et ceux qui ne sont jamais victimes des discriminations en ont subis quelques effets. En écho aux débats politiques sur la discrimination, à la montée du racisme, Jota Castro, ex-juriste international, interpelle symboliquement la législation sur ce thème particulièrement sensible.

Commissaires de l'exposition Jérôme Sans assisté de Elodie Royer

Partenaires >L'Exposition Universelle 1 est produite avec le soutien des galeries Kamel Mennour à Paris et Massimo Minini à Brescia, avec la participation de Bruno et Adrien Doublet/entreprise CjD. >La performance "Discrimination Day" est réalisée en partenariat avec la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, S.O.S Racisme et l'Observatoire des Discrimations.

Le Palais de Tokyo présente le premier volet de l'Exposition Universelle de Jota Castro. Le second volet est présenté au B.P.S.22 (espace de création contemporaine) à Charleroi en Belgique du 4 mars au 15 mai 2005.

Exposition du 4 février au 3 avril 2005

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Jota Castro
EXPOSITION UNIVERSELLE 1
Kuratoren: Jerome Sans, Elodie Royer