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Louis Legrand est né à Dijon en 1863. Son désir de devenir artiste est tel qu’il étudie à l’école des Beaux-Arts de Dijon en soirées et pendant ses heures de loisirs, tout en travaillant comme employé de banque. En 1883, il obtient le Prix Desvoge.

En 1884, il part pour Paris où peu de temps après son arrivée, il s’initie aux techniques de gravure avec Félicien Rops qui dira de lui : Quel homme, ce Legrand, il trouverait des angles dans une boule de billards. Sa technique préférée est l’aquatinte monochrome ou en couleurs. Ses débuts sont assez difficiles et marqués par une certaine maladresse et une inexpérience. Pendant les quelques années qui suivent, Louis Legrand gagne essentiellement sa vie en réalisant des dessins pour des journaux d’enfant.

Dès 1887, Louis Legrand collabore au journal Le Courrier français pour lequel il remet chaque semaine un dessin qui met souvent l’accent sur la déchéance et la mort qui attendent la prostituée et son client, plutôt que sur les plaisirs et les jeux. Poursuivi pour obscénité et après avoir purgé une courte peine de prison, Legrand abandonne sa carrière d’illustrateur satirique.

En 1891, il participe, avec une série d’illustrations en couleurs, au Gil Blas illustré consacré à un reportage sur le cancan et ses principaux interprètes écrit par Erastène Ramiro et décrivant l’entraînement sévère auquel les danseurs se soumettent. Vendu à 6000 exemplaires, le magazine fait connaître le nom de Legrand à travers la France. Fort de ce succès, l’éditeur Dentu persuade Louis Legrand de réaliser des eaux-fortes de ses mêmes aquarelles afin de les publier l’année suivante sous le titre Le Cours de Danse Fin de Siècle avec un texte révisé de Ramiro. Après avoir terminé sa série sur le cancan, Legrand s’intéresse au monde de la danse et fréquente les coulisses et salles de répétition. C’est le travail avant la scène qui retient l’intérêt de l’artiste. Outre de nombreuses aquatintes, dessins et pastels, il réalise deux albums consacrés à ce monde de la danse. Le premier intitulé Les Petites du Ballet se compose de treize aquatintes et retrace l’évolution des futures ballerines. Le second La Petite Classe composé de douze grandes illustrations traite des danseuses professionnelles.

En 1896, la galerie « L’Art Nouveau » de Samuel Bing expose près de deux cents gravures de Louis Legrand retraçant ainsi l’ensemble de son œuvre. En 1900, Legrand obtient une médaille d’argent à l’Exposition universelle de Paris. En 1906, il reçoit la Légion d’Honneur. Il meurt en 1951, dans un oubli complet.

Les sujets de prédilection de l’artiste sont la vie nocturne parisienne, les bars, les maisons closes, les cabarets. Il a précédé Henri de Toulouse-Lautrec et d'autres dans la représentation du cancan et des demi-mondaines de Montmartre. L’exposition au Musée provincial Félicien Rops présente tous ces thèmes en mettant l’accent sur l’art gravé de l’artiste.

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Louis Legrand
Entre femmes et remous
Une exposition présentée au Musée provincial Félicien Rops