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Myriam Mechita (*74, vit et travaille à Paris) présente sa deuxième exposition personnelle chez Nosbaum & Reding. Actuellement son travail est aussi montré au FRAC Basse-Normandie à Caen; les dernières années, il le fut aussi dans des institutions françaises (FRAC Midi-Pyrénées / Les Abattoirs, Printemps de Septembre à Toulouse, …) ainsi que dans divers centres d’art (à Noisy-le-Sec, à Vélizy, au Québec, ...).

Myriam Mechita élabore des tensions à l’intérieur de ses oeuvres mêmes, en greffant à des matériaux bruts des techniques de travail et des applications sophistiquées. Ainsi des flots de perles miroitantes jaillissent de membres béants sur des moulages utilisés par les taxidermistes. Des céramiques brutes sont recouvertes d’une épaisse couche de vernis brillant. Le thème des corps d’animaux est récurrent dans le travail de Myriam Mechita. Les membres amputés sont comblés par des rajouts luxuriants. Des paillettes scintillantes transforment des corps d’animaux en des trophées, qui racontent doublement de la vanité. Les paillettes et les perles, les couches de peinture argentée ou dorée sont des traitements de surface, qui se jouent de la nature morte, et qui, en même temps, sont des symboles de vanité. Le luxe, qui peut nous plonger temporairement dans un autre univers, est un symbole de distinction sociale. Se distinguer permet de se construire un rôle social, afin de s’affirmer sur autrui. Cette brutalité sociale, propre à la distinction, se retrouve aussi dans les installations hyper esthétiques de Mechita. Avec le titre de son exposition Entrer dans la nuit de la nuit, elle nous invite à goûter à la splendeur d’une nuit mais aussi à la noirceur des ténèbres.

Ses broderies montrent des statues antiques, drapées de toges. Ces modèles de statues, ici redevenues bidimensionnelles, ressemblent à des saints, dont l’apparence est recouverte de paillettes noires. Les traits d’expression individuels sont effacés. Déjà au Moyen-Âge les saints n’avaient pas de particularités individuelles; il y avait uniquement le codage de leur catégorie d’âge. Ainsi Myriam Mechita traite l’apparence, qui fonctionne comme codage des contenus. C’est le thème principal de l’oeuvre de Mechita.

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Myriam Mechita präsentiert ihre zweite Einzelausstellung bei Nosbaum & Reding. Zeitgleich stellt sie im FRAC Basse-Normandie in Caen aus und zeigte in den vergangenen drei Jahren ihre Arbeiten in französischen Museen (z.B. Les Abattoirs / Printemps de Septembre 2007) und verschiedenen Centre d’art (Noisy-le-Sec, Vélizy, Québec).

Mechita baut die Spannungen innerhalb ihrer Werke dadurch auf, dass sie rohen Materialien elaborierte Arbeitstechniken und Applikationen beifügt. Aufgeschäumten und angemalten Tierpräparationsrohlingen entspringen aufwändige Perlenströme aus den Halsöffnungen. Rohe Keramiken sind mit dicker glänzender Glasur versehen. Das Thema des Tierkörpers taucht immer wieder bei Mechita auf. Die Verstümmelung eines Körpers wird durch luxeriöse Applikationen kompensiert. Die Pailletten machen die Tierkörper zu Trophäen, die in zweifacher Weise von der Vergänglichkeit erzählen. Die Pailletten und Perlen, der silberne oder goldene Anstrich sind Oberflächenbehandlungen, die die nature morte überspielen und dabei gleichzeitig selber Symbole von Vergänglichkeit sind. Der Luxus, der uns temporär in eine andere Welt führen kann, ist ein irdisches Distinktionssymbol. Distinktion funktioniert als gesellschaftliche Konstruktion, um sich über andere zu erheben. Diese soziale Brutalität, die der Distinktion in geschönter Form eigen ist, finden wir auch in den hyperästhetischen Installationen von Myriam Mechita. Wenn sie uns mit dem Titel Entrer dans la nuit de la nuit einlädt, die Nächte der Nächte zu betreten, meint sie einerseits das Prachtvolle einer abendlichen Veranstaltung, aber andererseits ist die Nacht der Nächte auch ein Symbol für die Dunkelheit des Abgründigen.

Ihre Stickereien zeigen altertümliche Statuen, die ihre togaähnlichen Gewänder kunstvoll drapiert haben. Sie ähneln Heiligenstatuen, die in die Zweidimensionalität überführt wurden. Ihre Antlitze sind mit schwarzen Pailletten ausgefüllt. Individuelle Gesichtszüge sind ausgelöscht. Doch bereits im Mittelalter hatten die Heiligen keine individuellen Züge, sondern sie waren lediglich Codices für Lebensalter. Bei den männlichen Heiligen konnte man diese beispielsweise am Bart und seiner Form ablesen. Es geht auch hier um die Äußerlichkeiten, die als eine Verschlüsselung des Inhalts fungieren. Die Kodierung des Äußeren ist das Hauptthema von Myriam Mechita.

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Myriam Mechita
Entrer dans la nuit de la nuit