Noel Doll

The video is a medium linking art and life for Noel Dolla who has usually experimented it since several years and also for his travels. When he came back from Africa, he realized a video untitled Tropicana Hôtel. He filmed, in a brutal an objective way, banal scenes which are however disturbing. But his video is neither voyeurist nor a documentary.

Dolla’artistic process is based on going back and forth between projects. He integrates his work Love Song, a video from 1972-1976, into his latest installation composed of a typically African décor. Different worlds are interpenetrated such as the artist’s world. This video-installation proposes moments which are extremely sensitive and questions Dolla’s view about art and life. He pointed out the ineluctability of some of these moments by mixing the same violence of economic and political conditions.

”Dolla ne s’est jamais longtemps tenu à une manière de peindre et, plus généralement, aux pratiques artistiques, comme on disait au temps militants de ses débuts. Le chaud-froid, la relance par déplacement, le détour biographique, l’écart saugrenu, le clivage en abîme, le retour subreptice sont chez lui des procédés constants. Mais ce qui aurait pu s’avérer le handicap d’une instabilité et d’une dispersion est curieusement devenu le moteur et l’objet de son travail – du travail même de son œuvre, déployée et conduite depuis 1986, selon sept ensembles distincts, si nettement différenciés qu’ils peuvent semble issus des mains d’artistes aux esthétiques antagonistes ou du moins incompatibles. Ce n’est bien sûr qu’un faux-semblant où ne se dupent que les regards distraits, tant sont décelables la contagion et les connivences au sein de cette diversité intentionnelle”.

- La vidéo est un moyen de croiser l’art et la vie que Noël Dolla a déjà fréquemment expérimenté et ce, depuis de nombreuses années, notamment au gré de ses voyages.

De retour d’Afrique , il a réalisé une vidéo intitulée Tropicana Hôtel, filmant de façon brutale et objective, des scènes banales mais troublantes, sans toutefois verser ni dans le voyeurisme ou le documentaire.

L’artiste faisant allégrement des va-et-vient dans sa propre démarche, il confronte cette dernière œuvre à Love song, une vidéo datée 1972/1976 dans une installation pour laquelle il a composé un décor typiquement africain. Interpénétration des mondes, et des mondes de l’artiste, cette installation-vidéo donne à voir des moments extrêmement sensibles qui tout en questionnant son rapport à l’art, à la vie, pointent l'inéluctabilité de certains de ces moments, y mêlant le rapport à cette même violence orchestrée par les conditions économiques et politiques.

Christian Bernard Extrait de Noël Dolla, Villa Arson, Nice, 1990

Pressetext

Noel Dolla: Noir, jaune, rose et violet quelque part