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Pedro Cabrita Reis, né à Lisbonne, est connu pour ses nombreuses installations, fabriquées à partir de matériaux de construction, parfois récupérés, aussi divers que briques, portes, néons. On a pu voir Pedro Cabrita Reis à la dernière édition de la Biennale de Venise, représentant le Portugal, ainsi que dans l’exposition aux Giardini, avec une pièce de grande dimension proche de l’architecture. En 2004, un grand nombre d’expositions en Europe (Le Grand Café, Saint-Nazaire; Kunsthalle Berne, Berne; Frac Bourgogne, Dijon) et au Camden Arts Centre à Londres lui étaient consacrées. L’artiste a été invité récemment à présenter une pièce pour l’ouverture du Musée Palazzo delli Arti à Naples. Pour cette première exposition personnelle à la Galerie Nelson, Pedro Cabrita Reis propose de nouvelles pièces, dont trois oeuvres murales.

Au rez-de-chaussée, la pièce The Unnamed Word #2 est composée de néons, d’acier et d’un panneau en verre recouvert de peinture, qui met en abîme la pièce réelle en intégrant une dimension virtuelle au sein de l’oeuvre, mais aussi par le biais d’une structure complexe habitée par des espaces vides et d’autres labyrinthiques. Les fils électriques proposent l’idée d’une circulation permanente qui renvoie à un réseau de relations, pérenne dans l’oeuvre de l’artiste. La présence sculpturale de la pièce est renforcée par les armatures en acier qui structurent l’espace et qui ajoutent l’idée d’un chaos ordonné, décidé, volontaire. Cette idée se précise avec les oeuvres murales de l’artiste. Landscape, série II, #1 évoque le passage du temps : le discours qui se construit entre le cadre de la vitre, figé, et la peinture, que l’artiste a volontairement écaillé, rappelle le discours de ses constructions. Cette fausse opposition entre le volontaire et l’aléatoire est la tension qui habite le monde en permanence : ils se nourissent l’un de l’autre. Les dessins, 3 verts, 1 rose et 3 jaunes, 1 rose sont construits sur cette même tension entre la forme organique de la tâche qui s’étend à la presque totalité du papier, de manière aléatoire et la forme construite et décidée du rectangle de peinture rose.

Au premier étage de la galerie, la pièce A propos des lieux d’origine #1 tisse un réseau de liens entre les fils électriques, les poutres et les briques. L’ordre apparemment aléatoire de ces éléments évoque les racines, les veines et le périmètre conceptuel défini par le réseau de fils introduit l’idée de vie, de circulation. Dans ce contexte, l’usage des matériaux de récupération n’est pas anodin : la circulation se fait dans la pièce mais également entre le passé et le présent.

Pedro Cabrita Reis participera à l’exposition “Domicile” au Musée de Saint-Etienne, à partir du 12 mai et proposera une nouvelle installation à Bâle dans le cadre d’Art Unlimited (14 - 20 juin 2005).

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Pedro Cabrita Reis