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Ouverte depuis près de trois ans, la galerie présente ici sa première exposition de groupe autour des artistes de la programmation.

Il ne s'agit pas d'un état des lieux, pas plus que d'une rétrospective ou d'une tentative curatoriale, mais d'une présentation d'œuvres souvent inédites laissant le spectateur libre de les contempler dans leur singularité et de faire ou non des associations entre elles : les œuvres pour les œuvres.

Une nouvelle pièce de Roxane Borujerdi questionnant les modalités d'exposition s'est fait une place au premier étage, tandis qu'une des ses étonnantes photographies sur fond noir nous accueille au rez-de-chaussée. David Ivar Herman Dune reste fidèle à sa palette ainsi qu'à son trait avec une représentation de Samson dans son ultime effort. En prémices à son exposition personnelle en novembre prochain, Marlie Mul explore les matériaux en oscillant entre délicatesse d'exécution et irrévérence. En amont de la présentation de nouvelles œuvres qui seront exposées à la FIAC 2010, Emilie Pitoiset nous propose deux œuvres toute en substance en provenance directe de l'atelier. Quant à Aurélien Porte, présent lui aussi sur le stand de la galerie à la prochaine FIAC, il continue ici de bousculer les codes en déclinant ses références et les variations sur celles ci. Réfléchir à ce qui est n'est pas montré dans une image, à la fois formellement et en se posant la question du hors champ sont les lignes directrices que Thomas Schmidt continue d'explorer avec deux photographies inédites. Fidèle lui aussi à sa pratique artistique alliant dessin et animation, Pavel Strnad expose trois dessins d'une nouvelle série dans la lignée de la déjà très appréciée série automatique réalisée en 2008. Enfin We Are The Painters plus en forme que jamais avant leur participation à la Biennale de Belleville en octobre nous invite à un nouveau tête à tête à la fois tonique et obsédant.

Almost three years after its inaugural exhibition, the gallery is now presenting for the first time a group show with works from every artist of its program.

It is neither a retrospective look nor a curatorial attempt but rather the display of mainly brand new works allowing the visitors to find their own path among them or simply to look at them in their uniqueness.

While a brand new work by Roxane Borujerdi found its own exhibition system on the first floor of the gallery, one of her astonishing photograph of cardboard objects is welcoming us on the ground floor. Faithful to both his well-known colour range and line, David Ivar Herman Dune chose to depict Samson struggling for the last time in a collapsing architecture. With a work announcing her upcoming solo show at the gallery, Marlie Mul intervenes on materials and delicately transforms them in a rather irreverent way. Right before new works that will be exhibited at FIAC, Emilie Pitoiset presents two brand new works where substance matters more than ever. Aurélien Porte also showing at FIAC keeps shaking up the aesthetic code with his wide range of references. Thomas Schmidt continues his beautiful quest to reveal the void around the images with two new photographs. Pavel Strnad, whose practice is based on both animation and drawing presents three black and white automatic drawings. In a great shape and about to show at Biennale de Belleville this October We Are The Painters are inviting us to a stimulating and haunting close encounter.