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La Galerie Zürcher a le plaisir de réaliser la première exposition personnelle en France de Zilla Leutenegger, artiste suisse née à Zürich en 1968. Cette exposition fait suite aux deux récentes expositions personnelles (juin-septembre) consacrées à l'artiste à Berlin (au Centre d’art de Podewil et à Genève au Musée d’art moderne et contemporain (MAMCO)). En France, Zilla Leutenegger a participé également à l'exposition Je pense, donc je suisse organisée par le FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur à Marseille en mai-juin avec Der Mann im Mond (2001), également présentée à New York cet été dans l’exposition Video Lite (Roebling Hall, Brooklyn). Zilla Leutenegger s’était déjà manifestée à la galerie en avril-mai dans Histoires d’elles. Elle sera aussi présente à la FIAC sur notre stand et participera également à l’exposition Recto-Verso organisée par Charlotte Laubard à la Galerie Gana Beaubourg (7 novembre – 1er décembre).

Zilla Leutenegger joue elle-même dans toutes ses vidéos qui sont de courtes séquences variant entre trois et dix minutes. D’une scène à l’autre, elle se livre à une totale modification. Tour à tour petite fille, chanteuse ou danseuse, passant parfois du féminin au masculin (Der Mann im Mond, 2000), elle puise aux sources les plus diverses : stéréotypes du monde de l’enfance ou de l’éternel féminin, univers autobiographique ou conte fantastique.

Zilla Leutenegger emprunte au rêve cette projection dans le subconscient des images de la réalité transformée : Dream as drawing est une installation composée à la manière d’un collage de média apparemment incompatibles : la vidéo est associée au dessin. Oh mein Papa, vidéo encore inédite, se combine avec des impressions numériques sur bâche industrielle. Ces deux vidéos font partie d’un groupe que l’artiste nomme " video drawings " résultant d’un processus d’abstraction numérique. L’image est réduite jusqu’à produire des éléments graphiques capables, à partir d’une action réalisée et jouée par l’artiste, d’introduire certains caractères propres au film d’animation. Dans Oh mein Papa la vibration des contours et le mouvement légèrement syncopé des formes détache la scène de la réalité temporelle.

Zilla Leutenegger fait volontiers appel à ses souvenirs d’enfance : la petite Zilla endormie, portée dans son lit par son père. Dream as drawing, présentée dans la pièce d’entrée pose d’emblée la question : à quoi rêve Zilla ? La réponse est donnée dans la salle suivante par Oh mein Papa. Zilla est transportée avec force et douceur à la fois par un engin élévateur de chantier dont la marque bien visible (Liebherr : homme chéri) signale qu’il s’agit ici d’un " transport amoureux ". Bientôt la ronde obsédante des caterpillars monstrueux comme les dinosaures d’un Jurassic Park devient un ballet magique où Zilla glisse plus qu’elle n’est portée dans un pur " ravissement " (l’artiste évoque à ce propos le rôle de Jessica Lange dans King Kong). A la grisaille des premières images succède alors l’éclat d’une lumière impressionniste sur le corps de Zilla comme du métal en fusion. L’image devient de plus en plus abstraite et les couleurs plus vives tandis que le grincement sonore des géants d’acier se transforme peu à peu en une douce berceuse. Bernard Zürcher

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Zilla Leutenegger
Before you go, I want to show you something