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C'est un événement exceptionnel qui a lieu à Rouen en 2006 : des oeuvres particulièrement importantes des musées de Florence, et en particulier de la Galerie des Offices, ont été choisies pour illustrer le fabuleux essor artistique engendré par la pensée humaniste depuis la fin du Moyen Âge. L'exposition, présentée uniquement à Pékin (du 20 janvier au 23 avril 2006) et à Rouen, est composée d'un ensemble de 80 peintures, sculptures et objets d'art, avec pour fil conducteur la représentation de l'homme et de sa place dans le monde. Le portrait y occupe une place centrale, avec un ensemble éblouissant de chefs-d'oeuvre de la Renaissance.

L'emblématique Portrait de femme de Pollaiolo côtoie des tableaux tout aussi célèbres de Mantegna, Raphaël, Andrea del Sarto, Bronzino ( Jeune fille tenant un livre de prières ), Titien et Tintoret, mettant en évidence la nouvelle exploration psychologique et spirituelle rendue possible par les pro grès fulgurants de la technique picturale au XVe et au XVIe siècles.

L'humanisme instaure un équilibre entre l'art religieux totale ment renouvelé (Masaccio, Fra Angelico, Uccello, Filippino Lippi, Corrège) et l'art profane, avec ses effigies d'hommes illustres (le Pippo Spano d'Andrea del Castagno), de princes (Cosme II de Médicis et Marie-Madeleine d'Autriche par Allori) ou de particu liers. La redécouverte de l'antiquité est également évoquée, à tra vers ses figures historiques (la pathétique Lucrèce d'Antonio Bazzi dit le Sodoma, l'une des oeuvres inédites restaurées à l'occasion de l'exposition) et bien sûr sa mythologie. Celle-ci, désormais indissociable de l'art européen, sera traduite tour à tour dans une grâce sublime (Pallas et le centaure de Botticelli, Vénus de Lorenzo di Credi), un maniérisme exubérant (L'Âge d'Or de Jacopo Zucchi) ou un héroïsme profondément humanisé (l'Hercule du Guerchin). Au XVIIe siècle, scènes antiques et bibliques se teintent de réalisme et de ténébrisme (Furini, Dandini). L'artiste lui-même affirme à partir du XVIIIe siècle son rôle éminent dans la société, comme en témoignent quelques magnifiques autoportraits (Solimena, Pompeo Batoni).

L'exposition se clôt sur le néoclassicisme avec le buste en marbre de Leopold II de Lorraine par Lorenzo Bartolini et l'autoportrait d'Angelica Kaufmann.

C’est tout le réseau des musées d’Etat de Florence qui a permis cette exposition de rêve : à côté des musées déjà cités, la Galerie Palatine et le Museo degli Argenti du Palais Pitti, le Palazzo Vecchio, le musée du Bargello, la Galerie de l’Académie, le musée de San Marco pour Fra Angelico. Enfin, deux objets précieux figurant dans des portraits sont prêtés par le musée archéologique de Naples et par une collection privée.

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MIROIR DU TEMPS
Chefs-d’oeuvre des musées de Florence

Werke von Bartolomeo Ammannati, Andrea del Castagno, Fra Angelico, Lorenzo Bartolini, Sandro Botticelli, Angelo Bronzino, Francesco Furini, Angelica Kauffmann, Lorenzo di Credi, Andrea Mantegna, Antonio del Pollaiuolo, Raffael , Andrea del Sarto, Francesco Solimena, Pippo Spano, Giusto Sustermans, Paolo Veronese, Jacopo Zucchi ...